Un paradis risque de basculer – parce que trop de touristes manquent de respect

C’est un lieu fait pour rêver en camping-car : Steingletscher, cabane du Tierbergli, Sustenhorn et Gwächtenhorn – montagnes majestueuses, nuits claires, un ciel étoilé à portée de main. Jusqu’il y a peu, les camping-caristes pouvaient passer la nuit à trois emplacements spectaculaires le long de la route privée menant au Tierbergli. À la limite de la zone protégée et de la zone de tranquillité pour la faune – un privilège rare dans les Alpes suisses.

Mais ce privilège est aujourd’hui sur le point de disparaître. Et nous – la communauté des campeurs – portons une part de responsabilité.

Depuis la pandémie, l’affluence a explosé : jusqu’à 100 véhicules de loisirs se sont entassés l’an dernier en même temps sur les parkings, et même sur des aires de dégagement, on campait. Les toilettes à compost installées à l’origine sont devenues des dépotoirs – parfois utilisées pour vider des cassettes WC. Au lieu d’un calme face à la nature : des campements serrés, un quotidien de camping, des feux ouverts, des séjours de plusieurs jours comme sur un terrain de camping. Les parkings ? En plein chaos. La nature ? Surexploitée.

L’an dernier, le parking le plus haut a déjà été fermé – et maintenant, c’est l’interdiction totale dans toute la zone qui menace.

Mais il reste un espoir. Après de longues discussions, des règles renforcées entrent en vigueur dès maintenant – une dernière chance pour nous tous :

• Une seule nuit autorisée
• Comportement « chaise pliante » : tout doit être rangé lorsqu’il n’est pas utilisé – même la nuit, même si on est à l’intérieur !
• Pas de campements, pas de feu, pas de comportement de camping
• Les campeurs en infraction seront dénoncés conformément à l’interdiction judiciaire

Tous les campeurs doivent signaler aux autres un comportement incorrect

En automne, une nouvelle étape sera décidée :

Un nouvel horodateur distinguera clairement entre stationnement de jour et stationnement de nuit. Selon le succès des nouvelles mesures, trois scénarios sont envisagés pour 2026 :

• Interdiction totale de passer la nuit dans toute la zone
• Interdiction sur l’un des deux emplacements restants
• Augmentation de la taxe de nuitée à 30 CHF pour réduire la fréquentation

À moyen terme, le parking le plus haut sera entièrement renaturé au profit de la nature.

Maintenant, c’est à nous !

Si nous voulons encore dormir au pied des glaciers à l’avenir, nous devons assumer notre responsabilité ensemble. Les gardes-nature demandent :

Respectez les règles. Signalez les comportements inappropriés. Respectez la nature.

Ce que nous détruisons aujourd’hui, nous ne pourrons plus le sauver demain.

Et ce que nous protégeons aujourd’hui, restera demain un morceau de liberté – pour nous tous.

Au pays du camping-car – pour une cohabitation équitable, même en montagne.